Intervention du PCF à l’AG des cheminots du 9 décembre.

Intervention du PCF à l’AG des cheminots du 9 décembre.

Ce matin, lundi 9 décembre, la section du Pays de Brest du Parti Communiste Français a été invitée par l’Assemblé Générale des cheminots. Nous les remercions de leur accueil et soutenons leur combat contre les réformes en cours, pour le maintien du statut et du service public ferroviaire.

AG cheminots dépôt et gare de Brest du 9 décembre 2019

Intervention du PCF Brest

Bonjour camarades,

Les communistes de la section du pays de Brest saluent la mobilisation des cheminots qui défendent le système de retraites solidaires créé en 1945 et luttent également depuis plusieurs décennies contre les attaques récurrentes contre le rail public qu’il soit de fret ou de voyageurs.

Car le rail public coûterait trop cher selon un dernier rapport de la Cour des Comptes. Ce rapport critique notamment les investissements des collectivités régionales depuis la réforme de 2002 mais se garde bien de noter que, dans son « contrat de performance » qui la lie à l’État, la SNCF n’est autorisée à financer qu’à hauteur de 8 % seulement les remises en état de son propre réseau, tandis que sa filiale Gares et Connexions rémunère son retour sur investissement en mettant à contribution  les péages et autres usages des passages en gare payés par le service public.

Les TER, dénoncés comme trop chers dans le rapport de la CC, sont des trains d’équilibre du territoires. Ce sont des outils d’écologie populaire, permettant des déplacements quotidiens pour  les usagers quand des politiques tarifaires adéquates sont mises en place comme en Bretagne.

Autre exemple de cette logique de déréglementation libérale, initiée par l’UE, que s’empresse d’appliquer le gouvernement Macron, c’est la suppression, le 1er novembre dernier, de la ligne Perpignan-Rungis. C’est le symbole de l’écologie version Macron : du blabla mais pas d’actes !

Bien aidée par le directeur de la SNCF, la ministre des Transports a supprimé cette ligne, au bout d’une dizaine d’années de sabotage organisé.

Cela produira une augmentation de poids lourds sur les routes. Pourtant, à l’intérieur même du carcan libéral de l’UE, d’autres choix sont possibles pour défendre le fret public. Ainsi la part modale du fret ferroviaire en Allemagne a progressé entre 2005 et 2013 pour atteindre 23,5 %. D’autres choix sont  possibles ici et maintenant à condition d’une forte volonté politique !

Oui, le rail public est finançable en France. L’État doit donner les moyens à la SNCF de financer les infrastructures, de redonner des perspectives au fret public. Ce sont des enjeux écologiques et sociaux à l’aire du dérèglement climatique et de la marginalisation de certains territoires ruraux.

L’État doit aussi cesser de mettre en danger les usagers et les cheminots par des managements toxiques qui dégoûtent, voire poussent au suicide des agents de service public qui ne peuvent plus faire leur travail correctement, avec ces suppressions de postes en pagaille, dans les guichets des gares, sur les quais ou sur les rails…

Élus locaux ou parlementaires nationaux ou quand ils seront réélus au parlement européen, les communistes seront de toutes les luttes, auprès des salarié.es, des syndicats, des comités d’usagers, pour défendre un rail public (fret et voyageurs) à haut niveau de service et accessible au plus grand nombre. Les élu.e.s communistes brestois.e.s se battront par exemple pour la remise en état et l’utilisation de la ligne de fret Brest/Landerneau qui ouvre la voie d’un transport écologique de marchandises du port de Brest vers la France et l’Europe

Concernant le bon début de mobilisation contre la réforme des retraites par points Macron/Delevoye, les communistes à Brest, comme partout en France, seront aux côtés des syndicats, des salarié.e.s de la SNCF.

La forte mobilisation de jeudi 5 décembre (15 000 manifestants à Brest, 31000 en Finistère), qui sera prolongée par la journée d’action de demain mardi, montre que le peuple n’est pas dupe.

Il n’y aurait pas d’un côté les privilégiés des statuts spéciaux et de l’autre les précaires et les pauvres !

Quand la sagesse politique populaire indique les revenus de la finance, les cadeaux aux actionnaires comme source de financement, il n’y a bien que les imbéciles et les démagos libéraux qui regardent le statut des cheminots.

Oui la réforme Macron Delevoye est une attaque contre le niveau des pensions, de toutes et tous, particulièrement des plus précaires, des femmes, avec l’objectif vicieux de privatiser la protection sociale. Beaucoup s’en sont clairement aperçus.

Même si les dernières luttes contre les attaques de Code du Travail ou votre admirable lutte contre l’ouverture de la concurrence de 2018 n’ont pas totalement abouties, elles ne sont pas inutiles. Il y a toujours quelque chose à gagner (notamment la reprise partielle de la dette de la SNCF, actée par l’État grâce à votre mobilisation en 2018) !

Ce combat pour sauver et améliorer le système solidaire de retraites par répartition, nous pouvons le gagner !

Pour donner plus de force aux mobilisations, au mouvement social, les communistes et leur secrétaire national Fabien Roussel, ont décidé d’unir toute la gauche (de la FI au PS en passant par EELV…)dans un grand meeting à Saint Denis mercredi 11 décembre pour donner de l’espoir et des perspectives de débouché au mouvement social par un contre-projet de réforme des retraites.

Ce contre-projet est finançable en augmentant les salaires, en assurant l’égalité de traitement entre femmes et hommes (6 milliards), en mettant fin au régime spécial de la finance : cotisations identiques aux travailleurs 10,45 %, cela rapporterait 30 milliards !

Une autre réforme des retraites est donc possible, garantissant et élargissant les régimes « spéciaux » pour les salarié.e.s qui ont travaillé dans la pénibilité (travail de nuit, astreintes, maladies professionnelles…).

Oui la retraite à 60 ans pour toutes et tous à 1200€ nets de pensions minimum pour chacun.e c’est faisable !

Merci de votre écoute, à demain et les jours suivants, unis dans la lutte pour se redonner la perspective collective des « jours heureux ».

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