Pour la liberté d’information et celle de manifester !
Contre une loi liberticide !
Rassemblement samedi 21 novembre, 15h, place de la Liberté (dans le strict respect des mesures barrières).
En pleine période de confinement, le gouvernement a délibérément maintenu les débats parlementaires autour de la loi dite de « sécurité globale ». Parmi les nombreuses propositions dangereuses de ce texte, trois articles vont limiter la liberté de manifester et d’informer dans des proportions injustifiables.
L’article 21 concerne les caméras portables qui équiperont toutes les patrouilles de police et de gendarmerie. Cela permettra l’analyse automatisée des images, et donc la reconnaissance faciale des manifestants. L’article 22 autorise la surveillance par drones. Une telle surveillance entraînerait une capacité de surveillance généralisée de l’espace public, ne laissant plus aucune place au respect du droit à la vie privée et ne pouvant avoir qu’un effet coercitif sur la liberté d’expression et de manifestation.
La liberté d’information entravée
L’article 24 vise à empêcher à la population et aux journalistes de diffuser des images du visage de fonctionnaire de police ou de gendarmerie. Le seul effet d’une telle disposition sera d’accroître le sentiment d’impunité des policiers violents et, ainsi, de multiplier les violences commises illégalement contre les manifestants.
Par ailleurs, lors des discussions sur la loi de programmation de la recherche (LPPR), s’est glissé un article punissant l’occupation des campus universitaires de peines allant jusqu’à 3 ans de prison et 45.000 euros d’amende ! Le gouvernement remet en cause les libertés syndicales et le principe même de la liberté d’expression sur les campus. Avec des telles peines encourues, il s’agit bien de faire taire des bastions d’opposition aux gouvernements successifs depuis Mai 68.
Malgré la période de confinement, nous refusons d’être bâillonnés. Nous appelons les citoyens attachés aux libertés fondamentales d’informer et de manifester à se rassembler samedi 21 novembre, 15h, place de la Liberté (dans le strict respect des mesures barrières).
A l’appel d’associations (AFPS, LDH Brest, UEP), de syndicats (CGT Brest, CNT, FO Brest, FSU, SUD-Solidaires29) et d’organisations politiques (BNC, EELV, Ensemble, FI, LRDG, PCF, UCL).
Attestation dérogatoire rédigée par des juristes de la LDH nationale, et qui semble protectrice au regard du droit en vigueur.